PASSIRAC

 

Une Heureuse Nature

 

§ ARTICLES - 2016-Édito de janvier

Soulagés, et maintenant ?

 

Cinq mois auront suffi pour arriver au bout des travaux d’aménagement de notre bourg, deux mois pour les effacements de réseaux et trois pour les gros travaux de voirie. Il est vrai que nous avons bénéficié d’une météo on ne peut plus clémente qui a permis aux différentes entreprises d’intervenir dans des conditions excellentes, tout en respectant le planning prévu et le budget alloué à l’opération. A cette occasion, je tiens à remercier tous les habitants du bourg et alentour pour leur patience et leur discipline. Nous étions, donc, heureux et fiers, de pouvoir défiler pour la cérémonie du 11 novembre dans des rues fraîchement refaites à neuf et en plus, inondées d’un beau soleil généreux, ce jour là.

 

Ceci dit, la réception définitive du chantier n’a pas encore été réalisée puisqu’il reste à faire, lorsque le temps sera un peu plus clément, le grenaillage de l’enrobé de la rue de l’église et du passage entre la mairie et le terrain de foot. Egalement, devant chaque entrée de domicile, une résine beige sera collée afin de donner un ensemble de couleurs harmonieux au bourg selon le souhait de l’architecte des bâtiments de France.

 

Enfin, à la belle saison, c’est-à-dire au printemps, lorsque les plantations et les fleurissements qui ont été mis en place prendront leur éveil, nous organiserons une inauguration officielle de cet aménagement pour remercier tous ceux qui ont participé, intellectuellement et financièrement à son bon déroulement. Nous pourrons disposer alors complètement de notre petit bourg réaménagé et nous habituer à sa nouvelle circulation, avec notamment son sens prioritaire qui doit permettre de réduire la vitesse des véhicules qui l’empruntent. Nous pourrons vérifier alors si les trois objectifs que nous nous étions fixés, à savoir : embellissement, accessibilité et sécurité, ont bien été atteints.

 

 

Après cette grosse opération qui nous a bien occupés et pour laquelle nous sommes maintenant soulagés, une nouvelle étape nous attend comme je l’avais déjà évoqué dans un éditorial précédent, c’est celle qui concerne les communes nouvelles. 36700 communes composent notre belle France, dont plus de la moitié compte moins de 500 habitants et le gouvernement, depuis quelques années, nous invite et nous incite à réfléchir aux différentes possibilités de regroupements entre communes. Il est vrai que dans le contexte actuel où la taille de l’ensemble des collectivités qui composent le mille feuilles français tend à augmenter, je veux parler des régions, des cantons, des communautés de communes, des différents syndicats comme celui de l’eau (pour nous le Syndicat d’Eau du Brossacais va devoir fusionner avec une grosse entité à l’échelle du département ou tout du moins du Sud-Charente), il est de notre devoir de nous intéresser et de réfléchir à la création de ces communes nouvelles.

Pour ma part, j’ai toujours aimé l’échange, la concertation, le travail collectif et nous avons déjà commencé à mutualiser certains personnels et matériels. C’est ainsi que Jean-Pierre LANDRY travaille une journée par semaine sur le territoire de la commune de CHILLAC depuis le 1er janvier 2016 grâce à une convention de mise à disposition signée entre nos deux communes. Nous avons également, toujours avec nos voisins de Chillac, fait l’acquisition d’un matériel de broyage, considérant qu’il serait plus facilement amorti sur nos deux collectivités. Avec la Communauté de communes nous avons également réalisé bon nombre d’opérations pour trouver quelques pistes d’économie.

 

Mais toutes ces bonnes initiatives risquent de ne pas être suffisantes pour assurer le maintien de notre commune au niveau de services que nous lui connaissons aujourd’hui. Qui plus est, avec le gel des dotations de l’Etat depuis 2013, puis maintenant avec la programmation assurée de la diminution de la dotation de fonctionnement (DGF) de 7% par an et pendant 3 ans, il est de notre responsabilité d’anticiper avant que nous y soyons contraints et forcés par les services publics.

 

Je pense donc que la création d’une commune nouvelle, à l’échelon de notre ancien canton, pourrait créer une belle entité capable de redynamiser notre petit territoire du Brossacais en lui donnant l’attractivité nécessaire pour exister encore demain. Unir et employer les quelques forces qui nous restent me semble un challenge inéluctable pour assurer notre survie, tant au niveau du maintien des commerces, de l’offre de soin, de l’activité économique et touristique.

 

Deux créations de communes nouvelles ont déjà eu lieu sur le territoire de notre communauté de communes ; il s’agit de Montchaude et Lamérac qui ont créé « Montmérac »  et  de Jurignac, Péreuil, Mainfonds et Aubeville qui ont inventé « Val des Vignes ». Leur expérience nous sera, sans doute, bien utile. Nous voici donc à l’aube de cette nouvelle année 2016 à la croisée des chemins, il nous appartiendra, avec le Conseil Municipal, de bien peser le Pour et le Contre, de bien évaluer les Avantages et les Inconvénients d’une telle évolution puisqu’elle sera irréversible. Quoi qu’il arrive c’est une démarche très intéressante que nous aurons à initier aux cours des prochains mois, au sein du conseil municipal mais aussi, bien-sûr, avec les communes avoisinantes et avec la Communauté de communes des 4B et nous ne pourrons nous y soustraire. Nous avons donc du pain sur la planche pour 2016.

 

Avant de clôturer cet édito, je voudrais, bien-sûr, entouré du conseil municipal, vous adresser tous mes vœux de Bonheur, de Joie, de Réussite pour cette nouvelle année. Qu’elle nous apporte un peu d’apaisement après les épouvantables et atroces évènements de 2015 et nous redonne un élan pour plus de solidarité, de tolérance et d’humanité.

 

D. de Castelbajac