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Écologie citoyenne 

bulletin juillet 2013

 

 

POLLUTION INTÉRIEURE

ÉVITER LE FORMALDÉHYDE

 

 

 

Cancérogène, le formaldéhyde est devenu l’un des polluants les plus sérieux de nos intérieurs. Il est principalement contenu dans les colles utilisées dans les panneaux de bois. Quelques conseils pour l’éviter.

Le formaldéhyde est un composé très volatil dont l'odeur piquante, détectable à très faible concentration (à partir de 0,6 mg par mètre cube d'air) provoque des irritations et des inflammations des yeux, des voies respiratoires (nez, gorge, poumons) et de la peau (rougeurs, démangeaisons). 

Il peut également avoir des conséquences neurologiques qui se traduisent par une fatigue accrue, des angoisses, des migraines, des nausées ou des vertiges. 

Une exposition chronique peut aboutir à une sensibilisation et au développement d'une allergie. Dans ce cas, les réactions allergiques peuvent se produire en présence de doses extrêmement faibles. A plus fortes concentrations, son rôle est avéré dans l'apparition du
cancer chez l'animal. 

Longtemps classé comme cancérogène possible pour l'homme, il a été reclassé comme "cancérogène certain" par le Centre international de recherche sur le cancer.

Les panneaux de bois, sources de formaldéhyde

 

Principales sources de formaldéhyde dans l'air intérieur de nos maisons : les panneaux de particules et autres dérivés du bois qui utilisent dans leur fabrication des colles thermodurcissables à base de formol, un produit très réactif et peu coûteux. Depuis 2002, la norme E1 impose des teneurs inférieures ou égales à 8 mg de formaldéhyde pour 100 g de matériau, ce qui correspond à des émissions maximales de 0,124 mg par mètre cube d'air. La plupart des grands fabricants proposent aujourd'hui des produits de classe E1, et même avec des teneurs plus faibles.

Les panneaux d'aggloméré (ici du mélaminé) libèrent du formaldéhyde pendant des années - Antoine Bosse-Platière

Les hormones synthétiques (principalement la famille des oestrogènes) rejetées dans les eaux provoquent une féminisation des poissons.

 

Les impacts de la pilule contraceptive sur l’environnement inquiètent les scientifiques. En effet, les hormones synthétiques rejetées via l’urine des femmes qui prennent la pilule passeraient le filtre des stations d’épuration pour se retrouver dans l’eau des rivières et provoquer une féminisation des poissons. Les conséquences de cette problématique sont avérées mais encore mal mesurées.

 

·         Le phénomène touche toutes les rivières françaises

Plusieurs chercheurs ont pu observer ces dernières années qu’un certain nombre de poissons mâles se mettaient à produire des œufs dans leurs testicules. Les scientifiques de l’université du havre, qui étudie ce dérèglement depuis 1998, expliquent qu’on trouve aujourd’hui des poissons féminisés dans toutes les rivières françaises. Des études réalisées essentiellement sur le gardon, une espèce particulièrement réactive à la présence d’œstrogènes dans l’eau, et constatent que si toutes les rivières sont touchées, la proportion de gardons féminisés varie toutefois de 4 à 40%. Il s’agit donc d’un phénomène de grande ampleur car les autres pays européens sont également touchés, dans une moindre mesure pour les pays Méditerranéens comme l’Espagne ou l’Italie, mais dans une proportion supérieure pour la Grande Bretagne. Face à ce tableau inquiétant, des solutions existent. Technologiquement, on sait filtrer une eau même très polluée pour la rendre pure ! Le problème réside dans le coût de ces technologies à l’heure actuelle. Plusieurs industriels travaillent donc aujourd’hui à rendre ces solutions plus efficaces et donc plus accessibles. Les solutions se montrent assez optimistes et pensent que ces groupes devraient parvenir à trouver des solutions adéquates dans les 10 ans à venir.

 

·         Mais dans dix ans, ne sera-t-il pas trop tard ?

Sans rentrer dans des débats d’éthiques et de société (que je vous laisse le soin de mener en famille et entre vous…), au lieu de prioriser sur « l’écologie business » qui rapporte à un petit nombre et à court terme, il est urgent de prioriser sur des vraies problématiques écologiques qui impacteront très rapidement l’ensemble de la société. Cela passe par la mise à disposition de moyens importants pour la construction de passerelles entre le monde de la recherche et l’industrie.

 

« On a  fait des livres sur les intérêts des princes ; on parle d’étudier les intérêts des princes : quelqu’un a-t-il jamais parlé d’étudier les intérêts des peuples ? »

Nicolas de Chamfort 

 

 

réf. : Emmanuel Bouquet - BM juillet 2012